Qu’évoque une maison de pêcheurs campée sur sa falaise face au golfe du Morbihan ? Des mouettes et des embruns, le port et sa criée, les galettes au beurre, un quotidien de vacances bretonnes. Erreur. La maison s’appelle Cap Horn. Elle vit depuis trois siècles au rythme de ses héros, les Cap Horniers, que leurs expéditions conduisaient au large du Chili, souvent au péril de leur vie. Ce n’est pas un lieu de villégiature tranquille.
Ils ne le voient pas d'emblée, les propriétaires qui s’y succèdent, tout à leurs chantiers d’aménagement et travaux de décoration divers. L’essence de l’endroit leur échappe. Cap Horn, qu’ils considèrent à tort comme leur maison, vit ailleurs. Autre réalité. Ses habitants ne sont pas ceux qu’on croit. Et son projet pour qui l’habite lui est propre. Sauf quand il rejoint et à leur insu, le besoin des nouveaux propriétaires qui viennent de s’installer. Ceux qui vont lui inspirer sa dernière histoire.
Fable psychanalytique où le subtil éclaire la réalité, où les objets inanimés nous parlent de leur âme et de la nôtre, récit fantastique qui mêle le présent et les mémoires du passé, Cap Horn Elle pose avec humour la question de nos certitudes immobilières sur nos lieux de vie. Qui est propriétaire de qui ? Et pour quel projet ?
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