ÉMILE DUCLAUX (1840-1904), par la modestie dont il fit preuve toute sa vie, reste une figure peu connue du grand public. Si Louis Pasteur sut attirer sur lui toutes les lumières, sa garde rapprochée, Duclaux en tête, demeura dans l'ombre du Maître. Pourtant, le Cantalien fut la véritable pierre angulaire de l'Institut Pasteur, dont il assura la direction jusqu'à sa mort. Grand passeur de savoirs, Émile Duclaux enseigna aussi bien à la Faculté des sciences qu'au sein des universités populaires. Lorsque l'affaire Dreyfus éclata, il publia dans la presse, avant même le « J'accuse » d'Émile Zola, une lettre ouverte dénonçant le procès. Au nom de cet engagement, il lança la première pétition publique en France, puis cofonda la Ligue des droits de l'homme ainsi que la première école de journalisme au monde. C'est donc à un grand homme que ce petit livre rend hommage.
MARY ROBINSON DUCLAUX (AUTRICE) Femme de lettres née en 1857 en Angleterre, Mary Robinson connaît d'abord le succès comme poétesse, avant d'élargir son champ d'écriture au roman, à la biographie ou la critique littéraire. Mariée à Émile Duclaux en 1901, veuve dès 1904, elle consacre deux années à la rédaction de La Vie de Émile Duclaux. Imprimé à compte d'auteur en 1906, le livre n'a jamais connu de réédition. Mary Duclaux s'éteint en 1944 à Aurillac, où elle repose désormais.
Philippe Gilles
PHILIPPE GILLES (NOTES ET PRÉFACE) Amoureux du territoire cantalien qu'il a choisi d'habiter depuis 2017, il se passionne pour l'histoire et la culture locales, afin de mieux s'y enraciner. Avec le regard neuf et curieux de celui qui vient d'ailleurs, il propose de redécouvrir dans cette collection les grandes figures dont le Cantal peut s'honorer.
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