Je ne sais pas si je suis poète : Je n'écris pas mes mots pour la beauté de la lettre. J'écris pour ne pas me noyer J'écris pour courir Pour fuir J'écris comme une furie jusqu'à faire perdre son blanc à la page Ou au contraire le laisser prendre toute la place. J'écris pour respirer J'écris parce qu'on m'a blessée et que j'ai mis de l'antiseptique, celui qui pique J'écris parce que j'ai eu mal et qu'on m'a consolée J'écris parce que les gens sont formidables J'écris parce que j'ai compris que je n'étais jamais seule Et pour offrir à quelqu'un, au détour d'une virgule, un écho.
J'ai incisé ma poitrine pour en faire sortir les papillons Déversé mon coeur pour vous l'offrir sur un tableau ; Heartistique
Je m'appelle Chloé, pourtant, du haut de mes vingt-trois ans - et depuis mes treize - je porte beaucoup plus celui de Chlochette. À l'origine en référence directe à une fameuse fée dont les émotions prennent toute la place, y ajouter le h de mon prénom m'a permis de finir de me l'approprier et d'en faire mon nom de plume. Il ne me quitte plus depuis quelques années maintenant. Il me rappelle la petite fille de quatre ans, déjà amoureuse du Pays Imaginaire, qui dictait ses histoires de grenouilles à ses parents parce qu'elle ne savait pas tracer les lettres. Celle de dix-sept qui postait de la fan-fiction sur les réseaux sociaux sous un autre pseudo et qui a trouvé son premier public ainsi. Puis celle de dix-neuf ans qui a quitté cet univers, la gorge un peu serrée, pour écrire les poèmes qui ensuite constitueront le recueil que vous tenez entre les mains, signant pour la première fois de ce pseudo. Celle qui, tout au long de sa vie, n'a jamais vraiment cessé d'écrire et de partager ses émotions qui font la taille du monde.
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