La Révolution française a supprimé les incapacités légales qui limitaient et entravaient les petits dans le choix d'une profession. Elle a mobilisé les volontés, les vies et les destinées. Elle a autorisé chacun à se faire lui-même sa place dans le monde, à ses risques et périls, à la sueur de son front. Les femmes seules ont été exclues de ce bénéfice, et cette anomalie les chagrine ou les indigne, à juste titre. Elles ne peuvent pardonner à la révolution de n'avoir proclamé que les droits de l'homme. Cette anomalie blesse d'autant plus les femmes que, dans les pays qui ne connaissent pas la loi salique, on les admet à remplir la plus haute et la plus difficile des fonctions. On les autorise à régner. Mais il ne nous faut oublier qu'avant la Révolution, les femmes ne restèrent pas sans réagir. Lorsque Louis XIV tombe malade et meurt en 1715, un vent nouveau va souffler sur la France. Ce vent se manifeste par l'apparition dans les grandes villes de province et à Paris, de nouveaux centres de sociabilité qui vont proliférer au XVIIIe siècle.Ils sont représentés par les salons, les cafés, les clubs, les loges maçonniques, le noble jeu de l'arc, la paume. Ces sociétés allient le plaisir de la convivialité, l'art de la conversation et de la réflexion. Dans tout ces lieux les femmes ont non seulement leur place mais elles jouent un rôle majeur avant et sous la Révolution. Si l'histoire n'évoque que trop peu leur rôle, il fut pourtant essentiel dans l'évolution de la place de la femme dans la société, même si elles ont eu un rôle plus effacé que celui d'Olympe de Gouges.
Archéologue, puis professeur d'histoire, je me consacre à l'écriture depuis dix ans. J'ai publié des articles pour des revues d'histoire, et fait des conférences sur divers sujets, comme la Première Guerre mondiale, les salons du XVIIIe siècle, Compostelle.Je m'emploie à présent à faire revivre le Moyen Âge au plus proche de sa réalité par l'intermédiaire de romans historiques/policiers et des romans historiques sur la Grande Guerre.
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