La Franc-maçonnerie des femmes est un roman de Charles Monselet, publié en 1861, qui plonge le lecteur dans la France de 1843. L'intrigue suit Marianna, une cantatrice renommée, qui, après avoir été rejetée par Philippe Beyle, décide de se venger en sollicitant l'aide de ses consoeurs de la Franc-maçonnerie des femmes, une société secrète puissante dont la devise est Toutes pour une, une pour toutes. En quelques mois, grâce aux charmes de l'envoûtante Pandore, elles parviennent à ruiner Philippe et à l'évincer de la bonne société. Cependant, lorsque Philippe est sur le point d'épouser Amélie, la fille d'un comte, Marianna, toujours blessée et plus machiavélique que jamais, mettra tout en oeuvre pour assouvir sa terrible vengeance.
Ce roman explore les thèmes de la vengeance, du pouvoir féminin et des sociétés secrètes, offrant une perspective intrigante sur la dynamique sociale de l'époque. Il est également une source importante pour comprendre l'histoire de la franc-maçonnerie féminine et son impact sur la société du XIXe siècle.
Charles Monselet (1825-1888), écrivain, journaliste et critique gastronomique français, est une figure emblématique de la vie littéraire parisienne du Second Empire. Né à Nantes dans une famille modeste, Monselet s'impose rapidement comme un homme de lettres polyvalent et prolifique. Surnommé « le roi des gastronomes » pour ses chroniques culinaires pleines d'esprit, Monselet est également reconnu pour ses talents de romancier et de poète. Son style, mêlant ironie mordante et observations fines de la société, lui vaut une place de choix dans les cercles littéraires de son époque. « La Franc-maçonnerie des femmes » témoigne de l'intérêt de Monselet pour les questions sociales et les mouvements d'émancipation de son temps. Dans cette oeuvre, il explore le thème de la franc-maçonnerie féminine, offrant un regard à la fois critique et bienveillant sur les aspirations des femmes à l'égalité et à la fraternité. Monselet ne se contente pas d'écrire sur la société, il en est un acteur engagé. Ses écrits sur la gastronomie contribuent à élever la cuisine au rang d'art, tandis que ses romans et ses chroniques dressent un portrait vivant et souvent satirique de la vie parisienne sous le Second Empire. Son oeuvre, qui comprend des romans, des poèmes, des pièces de théâtre et des essais, reflète la diversité de ses intérêts et son talent pour saisir l'esprit de son époque. Monselet excelle particulièrement dans le genre du « portrait littéraire », brossant des tableaux saisissants de ses contemporains. La plume de Monselet, reconnue pour son élégance et son humour, lui vaut l'admiration de ses pairs. Victor Hugo le qualifie de « prince des chroniqueurs », tandis que Théophile Gautier loue son « esprit parisien par excellence ». Charles Monselet reste une référence incontournable pour quiconque s'intéresse à la littérature française du XIXe siècle, à l'histoire sociale du Second Empire et à l'évolution des moeurs. Son oeuvre, dont « La Franc-maçonnerie des femmes » est un exemple éloquent, continue de fasciner par sa capacité à allier divertissement et réflexion sociale.
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