Paru en 1887, "La Marquise de Sade" de Rachilde, pseudonyme de Marguerite Eymery, reste un texte audacieux, mêlant érotisme, subversion et ironie.
Ce roman, souvent considéré tel un manifeste de la littérature décadente, explore les désirs interdits et les ambigüités de genre à travers le personnage de Mary Barbe, une délicieuse jeune femme se travestissant en marquis pour séduire et dominer.
Rachilde y déploie une prose provoquante, où la sensualité le dispute à la critique sociale, faisant de ce livre une oeuvre majeure de la fin du 19ème Siècle.
Cette rédition s'enrichit d'illustrations inédites en création de synthèse réalisées par un graphiste contemporain dont les images réinterprètent l'univers sombre et profondément sensuel du roman.
Destiné aux amateurs de littérature érotique et d'art graphique, cet ouvrage invite à redécouvrir un classique sous un angle résolument moderne, offrant une célébration de l'audace intemporelle de Rachilde.
- Texte original : Rachilde / Transcription : Olivier-Marie Delouis - 26 illustrations originales : Stéphane-Xavier Balas - Suivi de six apostilles : Olivier-Marie Delouis
Née Marguerite Eymery le 11 février 1860 en Dordogne, Rachilde adopte ce pseudonyme dès l'adolescence, inspiré par un esprit suédois lors d'un séance de spiritisme.
Figure majeure du symbolisme et du décadentisme, elle s'impose avec "Monsieur Vénus" (1884), roman sulfureux explorant l'inversion des rôles et la domination féminine et lui valant procès et notoriété ; publié en 1887, "La Marquise de Sade", autre roman explorant un thème de domination féminine assez voisin suivra le même chemin judiciaire vers la réussite.
Mariée à Alfred Valette, elle cofonde "La Mercure de France" en 1890, et son salon littéraire accueille l'élite artistique et littéraire, dont Alfred Jarry, Maurice Barrès et Oscar Wilde ; excentrique, habillée en homme et fumant le cigare, elle aime défier les conventions bourgeoises, tout en s'écartant du mouvement féministe naissant.
Auteure prolifique de plus de 40 romans et d'une profusion d'articles, elle meurt presque oubliée en 1953, après avoir marqué la vie littéraire par son audace et son anticonformisme.
Rachilde aimait plus que tout se présenter comme "une" homme de lettres.
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