L’État nazi industrialisa la mort des Juifs, des Tziganes, des homosexuels et des handicapés. Dans ce livre, chronologiquement, étape par étape, l’auteure écrit le harcèlement, la violence, la criminalisation de la loi, la trahison, le meurtre qui ont fracturé leurs destins, ceux de sa famille et de ses parents, Simone et Ladislas. Soumise à la collaboration de l’État français, Simone a connu les rafles, la dispersion et la destruction de sa famille, la terreur lorsque sur ordre de Laval, la déportation des enfants juifs fut légalisée. Elle a vécu la résistance des organisations juives et le combat mené par Maurice, son frère ainé, militant trotskiste, internationaliste qui voulut fraterniser avec les soldats allemands et combattit les communistes staliniens. Elle a su l’évolution de l’Union générale des Juifs de France (UGIF) dont les homes, à la fin de la guerre devinrent des réserves d’enfants juifs pour les chambres à gaz. Choc des dates : juin 1944, débarquement allié en Normandie, Simone est sauvée, Ladislas, Juif transylvanien, est déporté à Auschwitz. Les nazis perdent la guerre et continuent leur projet d’extermination : ils s’acharneront sur les Juifs hongrois tandis que les Alliés « regarderont » ailleurs. Tragique, son histoire est celle de cette catastrophe annoncée à laquelle les dirigeants communautaire n’ont jamais voulu « croire » : 569 000 Juifs hongrois seront assassinés et 1 685 sauvés par le train « Kasztner ». Dans ce livre, pas de Pourquoi, mais un Comment.
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