La Vertu d'Alfred

Edmond Mandey

Edmond Mandey, romancier français actif dans la première moitié du XXe siècle, reste une figure énigmatique de la littérature érotique des années 1920. Bien que les détails de sa vie personnelle demeurent obscurs, son oeuvre témoigne d'un talent certain pour saisir l'esprit de son époque.

Mandey se fait connaître au début des années 1910 avec une série de nouvelles publiées dans divers magazines. C'est cependant avec la Collection Gauloise, lancée en 1924, qu'il trouve véritablement sa voix. « La Vertu d'Alfred », premier opus de cette collection, marque le début d'une série de romans érotiques qui explorent avec humour et finesse les moeurs de la société française de l'entre-deux-guerres.

Son style, mêlant observation sociale acérée et situations cocasses, lui vaut un succès certain auprès d'un lectorat en quête de divertissement osé mais intelligent. Mandey excelle dans l'art de la critique sociale voilée, utilisant l'humour et l'érotisme comme vecteurs de commentaire sur les hypocrisies de son temps.

Auteur prolifique, Mandey publie plusieurs titres par an dans la Collection Gauloise jusqu'au milieu des années 1930. Ses romans, dont « Le Satyre de Meudon » et « La Vierge sensuelle », deviennent des classiques du genre, alliant légèreté de ton et profondeur d'analyse des moeurs contemporaines.

Bien que son oeuvre ait été longtemps reléguée aux marges de la littérature « respectable », l'intérêt renouvelé pour la littérature érotique du début du XXe siècle a permis une redécouverte de Mandey. Ses romans offrent aujourd'hui un témoignage précieux sur les évolutions sociales et morales de la France des Années folles.