Mots-clés : récit spirituel et symbolique de Stefan Zweig, légende juive sur la mémoire et la foi, conte poétique sur l'exil et l'espérance, texte rare de littérature spirituelle européenne, histoire symbolique de transmission et d'identité
« Le Chandelier enterré » est une légende poétique et symbolique de Stefan Zweig, inspirée de traditions juives médiévales et de récits hassidiques. Publié en 1937, ce texte singulier occupe une place à part dans l'oeuvre de l'auteur. Contrairement à ses célèbres nouvelles psychologiques, il s'inscrit dans une veine mêlant érudition, spiritualité et méditation historique, explorant autant les racines culturelles du judaïsme que la résilience de la mémoire collective. Le récit retrace l'histoire d'un chandelier sacré, rescapé du Temple de Jérusalem détruit et promis à disparaître. Enterré à travers les siècles pour échapper aux pillages, transmis de génération en génération, cet objet devient le centre d'une quête collective autant que spirituelle. Il n'est pas seulement un artefact religieux, mais un symbole universel de la foi, de la persistance et de l'espérance face à l'oppression. Zweig décrit la manière dont, au fil des exils, des guerres et des destructions, le chandelier réapparaît comme une lumière enfouie, un fil conducteur qui relie les hommes à leur histoire et à leurs traditions les plus profondes.
Stefan Zweig (1881-1942) est un écrivain, dramaturge, nouvelliste et biographe autrichien dont l'oeuvre occupe une place de choix dans la littérature européenne moderne. Né à Vienne dans une famille juive cultivée et aisée, il suit des études de philosophie et de lettres avant de se consacrer à la littérature. Très tôt, il s'impose comme un auteur prolifique, reconnu pour ses récits psychologiques d'une grande intensité et ses biographies vivantes de grandes figures historiques.
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