Dans Le mot d'esprit et ses rapports avec l'inconscient, Sigmund Freud entreprend une exploration originale et audacieuse : appliquer l'analyse psychanalytique au langage humoristique. Comment expliquer le rire, le plaisir d'un jeu de mots, la jubilation devant un trait d'esprit ? Pour Freud, le mot d'esprit, comme le rêve ou le lapsus, révèle le fonctionnement de l'inconscient, en contournant les barrières de la censure mentale. Freud examine les mécanismes formels du mot d'esprit condensation, déplacement, ambiguïté et les rapproche des processus psychiques inconscients, montrant que ces tournures ne sont jamais innocentes. Il dévoile les tensions sous-jacentes entre refoulement et pulsion, entre normes sociales et désirs interdits, offrant ainsi une lecture du langage comme symptôme.
Sigmund Freud, né en 1856 en Moravie, initie à la fin du XIXe siècle une révolution intellectuelle en fondant la psychanalyse. Médecin neurologue devenu théoricien du psychisme, il élabore les concepts essentiels de l'appareil psychique : le refoulement, la pulsion, le surmoi, l'inconscient. Grâce à l'analyse des rêves, des actes manqués et des mots d'esprit, il redéfinit en profondeur la nature humaine, en lien constant avec le langage, le désir et la culture. Dans Le mot d'esprit et ses rapports avec l'inconscient, Freud explore avec subtilité comment le jeu verbal peut trahir des contenus refoulés, offrant ainsi l'un des premiers exemples d'une psychanalyse appliquée à un phénomène esthétique. Il démontre que le langage n'est jamais neutre et que l'humour révèle les tensions psychiques enfouies sous le masque du comique.
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