À Saint-Clair, nul ne sait jamais vraiment qui veille sur qui.
Perdu au coeur des Vosges, l hôpital psychiatrique de Saint-Clair semble figé hors du temps, cerné par une forêt impénétrable et un lac que la brume ne quitte jamais. Quand une jeune infirmière y prend son poste, elle croit n y trouver qu un lieu de soins comme les autres. Mais derrière les murs de la "forteresse blanche", quelque chose veille. Les patients la reconnaissent avant même de connaître son nom. Des phrases apparaissent dans son carnet, écrites de sa propre main qu elle ne se souvient pas avoir tenues. Les nuits s allongent, les frontières se brouillent.
Qui soigne, et qui doit être soigné ?
Entre réalité et illusion, mémoire et oubli, Le Protocole Saint-Clair explore la faille intime où la raison vacille. Un drame psychologique envoûtant, où l on découvre que la plus troublante des folies naît parfois du besoin de comprendre et d aimer.
Le Protocole Saint-Clair est né d'un entre-deux : entre raison et délire, soin et enfermement, veille et rêve. Je voulais explorer cette frontière fragile où la perception se fissure, où l'on ne sait plus très bien qui soigne et qui est soigné. L'hôpital psychiatrique y devient un personnage à part entière, un lieu vivant, presque conscient, dont les murs respirent, écoutent et répondent. L'histoire a pris forme au fil de mes études et de mon expérience dans le milieu hospitalier. J'y ai puisé l'atmosphère, les gestes, la fatigue et la tendresse des soignants, mais aussi leurs doutes. Aucun personnage n'est réel ; pourtant, chacun porte une part de vérité humaine, faite de vulnérabilité et de résistance. À travers la narratrice, j'ai voulu questionner l'identité : comment se reconnaître quand le regard des autres nous définit ? Comment rester soi quand le cadre même du soin s'effrite ? Le lac, omniprésent, symbolise cette mémoire qui reflète et déforme : ce qu'on croit voir n'est jamais tout à fait ce qui est. Ce roman est aussi un hommage à celles et ceux qui travaillent dans l'ombre, qui écoutent les silences, qui continuent malgré la fatigue. Et à tous ceux qui, un jour, ont eu peur de leur propre reflet. Souviens-toi : ici, rien ne s'achève vraiment. Encore. Cécilia P.
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