Les Confessions de Jean-Jacques Rousseau est une autobiographie couvrant les cinquante-trois premières années de la vie de Rousseau, jusqu'à 1765. Les douze livres des Confessions se divisent en deux ensembles distincts, définis par Rousseau lui-même : la première partie constituée par les livres i à vi avec le Préambule, rédigée en 1765-1767, couvre les années 1712-1740 (années de formation, de la naissance à Genève à l'installation à Paris à 28 ans) alors que la deuxième partie, constituée par les livres vii à xii et rédigée en 1769-1770, couvre les années 1741-1765, c'est-à-dire sa vie à Paris dans les milieux de la musique et des philosophes, avec ses réussites (Discours - La Nouvelle Héloïse) et ses déboires, comme les attaques qui suivent la publication de l'Émile, qui l'obligent à fuir en Suisse. L'oeuvre aura une publication entièrement posthume : en 1782 pour la première partie et en 1789 pour la deuxième. Rousseau avait cependant déjà fait des lectures publiques de certains extraits. Le titre des Confessions a sans doute été choisi en référence aux Confessions de saint Augustin. Rousseau accomplit ainsi un acte sans valeur religieuse à proprement parler, mais doté d'une forte connotation symbolique : celui de l'aveu des péchés, de la confession. Associant sincérité, humilité et plaidoyer pour lui-même, Rousseau cherche à brosser un portrait positif de lui-même et se présente essentiellement comme une victime de la vie. L'oeuvre des Confessions fonde néanmoins le genre moderne de l'autobiographie et constitue un texte marquant de la littérature française.
Jean-Jacques Rousseau, né le 28 juin 1712 à Genève et mort le 2 juillet 1778 à Ermenonville, est un écrivain, philosophe et musicien genevois francophone. Dans Les Confessions (rédigées entre 1765 et 1770, avec publication posthume en 1782 et 1789) et dans Les Rêveries du promeneur solitaire (écrites en 1776-1778, publiées en 1782), Rousseau se livre à une observation approfondie de ses sentiments intimes. Dans le domaine philosophique, la lecture en 1749 de la question mise au concours par l'Académie de Dijon : « le rétablissement des sciences et des arts a-t-il contribué à épurer ou à corrompre les moeurs ? » provoque ce qu'on appelle « l'illumination de Vincennes ». De là naissent les ouvrages qui inscrivent durablement Rousseau dans le monde de la pensée : le Discours sur les sciences et les arts (1750), le Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes (1755) et Du contrat social (1762). Rousseau a influencé Kant qui avait un portrait de lui pour seul ornement de son bureau. L'influence de Rousseau sur Kant est aussi perceptible dans sa psychologie morale, notamment dans son livre La Religion dans les limites de la simple raison. La relation entre Rousseau et Hegel est également complexe. Si dans la philosophie du droit, Hegel félicite Rousseau de voir la volonté comme la base de l'État, il se fait une fausse idée de la notion de volonté générale qu'il voit comme recouvrant les volontés contingentes des individus.
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