Le point de départ de ce livre est simple : il est mauvais de faire souffrir ou de laisser souffrir lorsqu'on peut l'éviter. Si le lecteur convient de cela, alors il sera convaincu que l'individu moyen commet régulièrement le mal, et non des moindres : esclavagisation, tortures, non-assistance à personnes en danger de mort... Comment en arriver à cette affirmation apparemment très excessive ? En utilisant les concepts d'injustice cachée, de violence indirecte, de passivité et de complicité. Cet essai de philosophie s'appuie sur les sciences comme la psychologie, les croise parfois avec la religion, pour examiner des questions cruciales et rarement posées. Ne pas agir contre une injustice, est-ce déjà la soutenir ? Le fait de ne pas être le seul à pouvoir sauver quelqu'un vient-il diminuer ma responsabilité ? Sans oublier la question qui fâche : un peuple est-il complice des crimes de ses dirigeants ? En évitant l'écrit moralisateur (puisque l'auteur lui-même ne prétend pas échapper à toutes les failles morales exposées), ce livre est un appel à devenir meilleur, autant qu'il nous est physiquement et psychologiquement possible.
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