L'Infini, si c'est là qu'il se trouve

"Est-ce qu'on doit souffrir toujours pour honorer nos morts ? Moins j'écris, plus le temps passe, plus les choses s'en vont. Je crois que je les ai laissées s'en aller. Je voudrais écrire la peine, le déni, la colère, non, la rage. Je ne trouve pas les mots qu'il faut. Comment écrire la douleur intense et vive quand elle est restée derrière ? Comment l'écrire quand ton passage n'est plus qu'un petit tas de poussières que le temps a soufflé ?
Je crois que j'écris pour que tu existes.
J'aimerais que tu existes partout, j'aimerais te faire voir le monde et que le monde sache : tu es là quelque part."

Une femme se tient devant son armoire et n'arrive pas à choisir sa tenue. La perte récente de son bébé hante sa vie quotidienne. Elle laisse alors les souvenirs et les pensées se déployer, tente d'expliquer ce qui la traverse. Comment écrire la perte, comment se souvenir de la douleur, comment partager aux autres l'indicible ?