Les lumières des néons projetaient un halo jaunâtre sur le bitume. Le vent avait balayé les feuilles de cette fin d'automne pour les déposer grossièrement de l'autre côté de la rue. Le long du trottoir, les poubelles éventrées, sans doute par des chats affamés, avaient vomi leurs entrailles, laissant un amas d'immondices malodorant. Les rues étroites et sans vie tendaient leurs bras à toutes les misères de ce quartier populaire. Animaux errants et rats se côtoyaient dans la plus triste impunité, dévoilant, malgré eux, le niveau social alentour. De pauvres gens s'entassaient dans des immeubles insalubres, menés par un destin cynique qui n'avait que faire de savoir si là était leur place. Était-ce seulement la place de quelqu'un ? Léna avait resserré le col de sa parka. Ses pures convictions et son cœur d'enfant l'avaient sortie de chez elle. Elle avait marché si longtemps qu'elle ne sentait plus ses pieds, engoncés dans ses bottes, qui lui serraient cruellement les orteils. Elle avait quitté le domicile à la nuit tombée lorsqu'elle avait été certaine que ses parents s'étaient endormi.
L'association SAS (Signes Aides Service) est basée sur Montceau-les-Mines (71300). Elle a pour but, entre autres, de promouvoir la Langue des Signes, l'Histoire et la Culture Sourde.
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