On se doutait un peu que toutes ces pollutions balancées inconsidérément jusque dans nos fibres ne seraient pas sans conséquences. Peut-on imaginer tous les règnes biologiques de notre planète s'unissant les uns aux autres sans plus de distinction et générant un bouillonnement d'êtres en constante mutation, jusqu'à ne plus former qu'une masse innommable dotée des facultés de tout ce que la terre a jamais pu produire ? Des extraterrestres seraient-ils coupables d'une telle énormité ? Peut-on d'autre part concevoir que le purgatoire pourrait-être un peu différent de ce qu'on en dit généralement ? Un défunt intermittent affirme en tout cas que Saint Pierre n'est autre qu'un brave intérimaire temporairement coincé entre le monde du haut et celui du bas et chargé de la destination des âmes, toutes souffrant en quelque sorte "d'un problème de poids"... Deux histoires savoureuses servies sur le plateau burlesque et non moins confondant de l'espiègle Dogman.
Voyageur devant l'Éternel, auteur d'une quinzaine de romans, de pamphlets historiques, de science-fiction ou de reportages ethnographiques, du plus classique au plus satirique et sous divers pseudonymes, Robert Dogman n'en est plus, techniquement parlant, à son coup d'essai. Féru de lettres, d'arts graphiques et d'interventions humanistes, ses écrits sont souvent plus symboliques ou philosophiques qu'il n'y paraît.
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