Il plaide coupable. Coupable d'exister sans mode d'emploi, d'aimer à contre-courant, de marcher en funambule sur les nerfs à vif du monde. Sous la plume acérée de Tristan Seneca "Peaux mortes" n'est pas un roman, pas un manifeste, pas un testament : c'est un cri. Celui d'un homme en cavale dans sa propre peau, qui erre entre les éclats de sa mémoire et la brûlure du présent. Un texte incandescent où l'intime côtoie l'universel, où la rage et la tendresse se mêlent dans une danse effrénée. Entre confessions électriques et poésie brute, Tristan convoque les solitudes, les amours fantômes et les blessures à jamais ouvertes. Un livre comme un uppercut, une déposition sans concessions devant le tribunal du réel. À lire comme on boit un dernier verre avant l'aube : d'un trait, le coeur battant.
Dépressif mais sympathique, Tristan Sénéca est un loup des steppes fragile. Ailleurs, il a été professeur universitaire, spécialiste de symbolisme. Il a publié une thèse intitulée L'union des contraires chez Marguerite Duras, et a étudié les ?uvres de François Emmanuel, Philippe Besson, Amélie Nothomb, Jean-Luc Lagarce et Brigitte Fontaine. Il travaille désormais pour le théâtre anthéa d'Antibes, tout en écrivant, comme d'autres se noient.
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