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"Il est six heures du malheur. L’aurore est dans son dos. Rien ne la perturbe davantage que l’âpreté de l’absurde. C’est imaginable mais c’est comme ça". _____________________________________________________________ PIERRES NON SEULEMENT publié en septembre 2010 dans la collection BibliotheK Sauvage est dédicacé à Sakineh Mohammadi Ahstiani menacée de la peine de mort par lapidation. Par le jeu de libres conversations, l'ouvrage oscille entre grâce et disgrâce, entre nuit et aurore. Car la voix de LAURIANE STENGERS exprime la colère mais aussi la passion lucide pour la liberté dont nous n'approchons, ici comme ailleurs, que la splendeur voilée. Ici les mots sont des silex. Ils propulsent à la juste hauteur une écriture-manifeste et une émotion soucieuse de pudeur.
PIERRES NON SEULEMENT est également une œuvre liée au courant de l’esthétique événementielle. Photographes, vidéastes, plasticiens, sculpteurs, écrivains, quidams ... et autres « tailleurs de pierres » sont invités à rejoindre le groupe Facebook PIERRES NON SEULEMENT dont l'enjeu est d'"élever l'impuissance à l'impossible" (Jacques Lacan). Car ce qui importe dorénavant ce n'est pas tant de revendiquer la force mais d'acquérir la force d'inventer.
LAURIANE STENGERS est née en 1982 à Nevers. Après des études de littérature, elle se consacre à la conception et à la réalisation de ses propres travaux (écriture, traduction, installations).
Pour faire mieux connaissance avec l’auteur, nous reproduisons un extrait de l'interview que lui consacre the Middleofnowhere News Magazine de septembre 2010 :
J'ai vu en Sakineh une messagère de l'absence. J'ai attendu patiemment que cette absence se convertisse en fraternité, que la fraternité gante le silence de mots et que les mots ravivent les traces de \"libres conversations\". Malgré les larmes qu'aiment nos yeux, il n'y a pas tant de solutions pour l'action militante : les larmes sont aussi parfois des simulacres. Mon chagrin, ma colère dépassent bien entendu le \"cas\" de Sakineh et des autres femmes soumises à ce genre de condamnation. L'écriture est peut-être l'une des seules voies qui nous reste pour convertir l'immensité des cauchemars qui nous hantent en résidus de mauvais rêves. J'ai souvent le sentiment qu'aujourd'hui les hommes qui vénèrent les dieux, vénèrent des dieux tristes.
Il n'y a pour le moment pas de critique presse.