Assassinats, incendies de récoltes, fabrication de fausse monnaie, sont, dans cette première moitié du XIXème siècle, en Périgord comme ailleurs, des crimes punis du châtiment extrême: la peine de mort. Depuis la révolution, le peuple s'est habitué à voir, dressée sur la place publique, la sinistre guillotine. A Périgueux, les exécutions ont lieu sur la place de Prusse, aujourd'hui place du Coderc, devant une foule nombreuse, souvent venue en famille, assister à cet horrible spectacle de la mort d'un être humain. Et lorsque la peine capitale n'a pas été prononcée, les badauds peuvent venir s'y délecter de la mise au carcan et de la flétrissure imposées aux condamnés à temps, marqués au fer rouge avant de subir leur peine. "Rendez-vous avec la veuve à Périgueux" reprend quelques affaires de ce début du XIXème siècle et qui se sont toutes soldées par des condamnations à mort. Y sont décrits des crimes "ordinaires" qui n'ont vraisemblablement eu de retentissement que dans les villages où ils ont été commis et dans leurs environs. Mais ils ont presque tous un point commun: le climat de misère sociale et intellectuelle dans lequel ils se sont déroulés.
Originaire du Pas-de-Calais, je suis venu m'installer en Dordogne en 2003, dans un petit village du Périgord Blanc : Douzillac. Je me suis immédiatement intéressé à ma région d'adoption et particulièrement à l'histoire locale.L'histoire n'est pas faite, à mon avis, que par les \"grands hommes\". Ce sont souvent de petites gens qui ont fait de nos provinces ce qu'elles sont actuellement et c'est à ces inconnus que j'essaie de rendre hommage à travers mes ouvrages.
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