Albert Champeau
Albert Champeau est né en pleine mer au large des Baléares, dans l’indifférencié fluctuant d’où tout peut surgir, purgé et expurgé de toutes connotations héréditaires et historiques, tel un bois flotté dans la forêt du monde. De sa vie, faite de fluctuations et d’aventures, il n’a rien fait de particulier, si ce n’est que d’apprendre ; à ses dépens et, trop souvent, à ceux des autres. Formé en littérature avec la Comtesse de Ségur et Bob Morane, Albert Champeau écrit depuis ses vies antérieures. Mais surtout la nuit. Dans l’inspiration et l’exaltation de songes éveillés. Madame Faure, sa maîtresse du Lycée, l’avait déjà remarqué, en classe de onzième, pour la qualité de ses pleins et déliés, ainsi que pour l’emphase de ses ratures ambitieuses.
Puisqu’il faut bien vivre quelque part et mourir de quelque chose, il s’est établi un peu partout dans le monde, comme une diaspora allumée, et surtout, dans les îles, la tournée des grands-ducs : Long Island, Les Açores, Avallon, Lille, La Réunion, Rapa Nui, Calypso, Maurice, enfin L’Isle sur Tarn et Brescou… Il est actuellement en rade de Toulouse, milliardaire intérieurement, poursuivant l’école de la vie à BAC + 30.
De Caraïbes en syllabes, Albert Champeau exercera toutes sortes de petits et grands métiers, galeriste, marchand de biens, éditeur, directeur de clinique, gentleman-farmer, directeur de palace, photographe, directeur de musée, écrivain, DRH. Tout un programme atypique et prédestiné.
En fouillant dans ses affaires, l’évidence s’impose, Albert Champeau aime Mishima, Robert Crumb, Maître Eckhart, les abricots du Roussillon, la bouillabaisse et la vanille, Christian Bobin, Malcolm de Chazal, Fernando Pessoa, Cioran, Clovis Trouille, Philippe Starck et Andrée Putman, les très bons vins, la cuisine des anges, la chevalerie et ses attendus invisibles, le Cubisme, le Futurisme et l’Art déco, et bien sûr notre Dubout national.
Un premier livre est paru en 2008, SENTIMENT TROPICAL SUR L’INFIME, un recueil d’une vingtaine de nouvelles, construites comme des sketchs irrationnels, remplis de jeux de mots et d’élans poétiques, que se partage un sentiment d’insurrection ou d’insoumission au monde. Puis, pour le bonheur de ses dames, en 2010, LA BÊTE A BON DIEU, un roman érotique qui met en scène dans un décor dantestque des personnages romanesques, teintés d’humour et de gouaille rabelaisienne, submergés d’amour et dévastés par le monde obscène de l’éros.
Il n'y a pour le moment pas de critique presse.