Il y a, sous la peau du langage, une alcôve invisible où le temps suspend sa course et où les mots naissent comme des fleurs, fragiles et flamboyants, pour accueillir les nuits trop longues, les cris muets et les larmes qu'on croyait séchées.
Sous cette voûte de silence, les sépales se font écrin : humbles gardiennes du vivant, elles protègent la promesse du bourgeon qui conserve la sève de l'intime, prête à nourrir chaque pétale d'espérance obstinée.
Dans ce jardin intérieur, la poésie devient la pluie qui lave les blessures anciennes, le vent qui fait danser les souvenirs, et la lumière qui révèle la beauté têtue des recommencements. Comètes d'enfance, éclipses d'amour, nébuleuses de chagrin : chaque vers s'immisce dans les interstices du coeur, tisse des constellations d'émotions et rappelle que, dans la moindre larme, dort peut-être une étoile.
C'est à l'encre du coeur que Rose-Marie Weiss, poétesse de vingt-neuf ans, explore la matière vivante du verbe, la musique intérieure du silence et donne voix aux blessures, aux émerveillements et aux vibrations de l'âme.
Après un premier recueil, "Naviguer les jours" (mai 2025), elle poursuit son chemin poétique avec "Sépales d'âme", ouvrage où la fragilité devient langage et la tendresse, résistance.
Son écriture, accessible, sensorielle et habitée, se nourrit d'un amour viscéral pour la langue française, qui confère aux mots une densité coruscante.
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