Dans Sous le masque, Émilienne d'Alençon dévoile l'intimité de la femme derrière la célébrité de la Belle Époque. À travers ses poèmes, elle brosse le portrait d'une société où le faste, la séduction et le théâtre social imposent à chacune de porter un masque celui du rôle public, de l'apparence et du secret. Ces pages, rythmées par une langue délicate et sensuelle, révèlent la tension entre la vanité des salons parisiens, le demi-monde du théâtre, et la quête d'identité d'une femme partagée entre sa soif d'amour et l'exigence d'élégance. Dans un Paris fascinant où règnent le bal, la lumière et l'ironie, la poétesse explore la dualité d'une existence faite de désirs, d'orgueil fragile et de blessures intimes. Les poèmes révèlent ce que la société tait, dévoilent les replis du coeur sous l'impassibilité du visage mondain, et racontent l'expérience d'une courtisane dont la force est d'imposer sa voix dans un univers masculin. D'Alençon dépeint la beauté et la solitude, la recherche de bonheur, les passions tues et les élans brisés, incarnant à la fois la femme célébrée et l'être sensible. Elle questionne la notion même de vérité dans l'amour, dans le dévoilement de soi, dans la parade sociale.
Émilienne d'Alençon, née Émilie André à Paris en 1869, impose son nom dans la capitale dès l'adolescence. Issue d'un milieu modeste, elle débute par des numéros de scène extravagants et s'illustre rapidement dans l'univers des Folies Bergère et des cabarets, devenant l'une des plus célèbres courtisanes de la Belle Époque. Loin de n'être qu'icône de beauté, elle fréquente artistes, écrivains, têtes couronnées et séduit par son esprit acerbe autant que son audace. Figure majeure du demi-monde, elle conquiert Paris et l'Europe avec son style, sa grâce, sa capacité à transformer la scène et les salons en théâtre de la vie.
Il n'y a pour le moment pas de critique presse.