Titi-Tùtù a peur de tout

Auteure et illustratrice de “ Titi-Tùtù a peur de tout ”, Clémence Berger aimerait bien faire de sa passion un vrai métier. Rencontre.
Plutôt réservée, Clémence Berger ne fait pas d’esbroufe ni de publicité. Et pourtant, l’album qu’elle a édité mérite de figurer en bonne place dans les bibliothèques enfantines. Titi-Tùtù est un mignon petit singe, à la bouille rigolote et particulièrement expressive.

« Je l’ai écrit pour mon fils Samuel qui avait peur de toutes les choses nouvelles. Cela a bien marché car il est très vite devenu fan du petit singe. Il fallait que je lui en dessine partout ! »
Il est vrai que Clémence a été à bonne école. « Je suis née à Paris en 1970. A l’époque, ma mère était illustratrice pour Pomme d’Api. Très vite, j’ai essayé d’imiter sa façon de dessiner. J’ai grandi en aimant raconter des histoires moi aussi, et en exprimant mes sentiments, mes élans, par l’écriture et le dessin. C’est ma nature. »

Deux autres albums
en préparation

A l’heure des choix, Clémence se dirige vers un bac option arts plastiques, forcément, qu’elle passe à Blois, au lycée Dessaignes. Puis, elle s’inscrit aux Beaux-arts à Angoulême et en sort avec un diplôme national d’arts plastiques en poche. Bientôt, la jeune femme se marie et met au monde son premier enfant, Samuel.
« J’ai vécu à ce moment-là des choses injustes et compliquées », confie Clémence avec pudeur, sans s’attarder sur les difficultés de santé de son petit garçon. Mais on comprend à demi-mots que ces soucis ont pris toute la place dans la vie de la jeune maman qui ne trouvera ni le temps, ni l’énergie, de se consacrer à sa passion.
« Il m’aura fallu dix ans pour me décider à éditer Titi-Tùtù. Aujourd’hui, deux autres albums sont en cours de préparation pour l’édition : Titi-Tùtù apprend la politesse et Amuse-toi avec Titi-Tùtù. J’ai plein d’autres idées et j’aimerais bien m’investir davantage. Mais même si Samuel a 15 ans maintenant, cela reste encore difficile. »
La jeune femme envisage aussi d’éditer la nouvelle pour adulte écrite lorsqu’elle était encore aux Beaux-arts.
« Pour avancer, j’ai besoin de m’isoler. Pour cela, il nous faudrait soit déménager dans une maison plus grande. Soit investir dans un atelier, chez un particulier qui respecte mon travail. Je n’ai pas de gros moyens financiers, mais qui sait ? Cela peut se trouver ! »