« Rochelle engloutît sa pomme, son café. Mâcha ses chewing-gums jusqu’à ce qu’ils devinssent une pâte molle au goût écoeurant. Elle ouvrit la fenêtre et regarda loin devant elle sans penser à rien d’autre qu’à cette bouffe obsédante. […] Elle essayait de respirer calmement mais rien n’y faisait. Ses mains étaient crispées au rebord de la fenêtre. Crispées à en devenir rouge sang. Rochelle ne sentait plus son corps… ou plutôt elle n’en ressentait qu’une seule et unique partie. Un poids. Son ventre. »
Rochelle voudrait comprendre. Comprendre toutes ces obsessions qui se sont un jour emparées d’elle. Comprendre pourquoi la vision de son corps décharné lui procure de la joie. Comprendre comment elle a pu se laisser happer par la spirale infernale de l’anorexie.
Et plus que tout, Rochelle voudrait guérir. Guérir… mais sans jamais avoir à grossir.
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