L'auteur livre ici une confession ardente, un roman autobiographique qui, tel un fleuve tumultueux, charrie les décombres d'une vie heurtée par le destin. Drames intimes, humiliations professionnelles, passions amoureuses éparses - tout s'entrelace dans ce récit à la fois brûlant et lucide, où l'homme se dépouille de ses masques pour livrer la nudité de son existence. Il nous entraîne, sans fard ni complaisance, dans les entrailles du monde bancaire des années quatre-vingt-dix et deux mille, cet univers clos où la médiocrité s'érige en pouvoir, où les petits chefs, gonflés de leur propre importance, étouffent toute humanité sous le poids de règlements absurdes, et où les collègues au lieu de se soutenir, se dévorent entre eux dans une guerre froide faite de coups bas et de trahisons feutrées. Mais au milieu de cette grisaille sociale, comme une flamme obstinée qui jamais ne s'éteint, le coeur de l'auteur continue de battre pour l'amour. L'amour des femmes, multiples et diverses, dont les visages demeurent comme des empreintes sur la vitre d'une vie pressée ; l'amour de ses enfants surtout, amour pur, indéfectible, refuge lumineux au sein du chaos. Ainsi, de la première à la dernière page, ce roman s'élève comme un hymne vibrant à l'amour, ce seul ferment capable de racheter l'existence, même la plus meurtrie.
Eric Aubertrand est un homme de 60 ans. Marié de bonne heure puis divorcé, il est le père de trois enfants et grand-père de six petits-enfants. Après de courtes études de droit, il entre à 20 ans dans le secteur bancaire où il effectuera toute sa carrière professionnelle en y exerçant des métiers aujourd'hui disparus. Témoin de l'évolution de son métier et de la société au fil du temps, il dépeint avec clairvoyance un management d'un autre temps que le droit du travail et l'évolution des mentalités ont conduit à s'adapter.
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