La civilisation du vivant : Egan

Egan, fuis, maintenant ! Egan !
Ce sont les derniers mots de Maman avant qu'elle ne soit tuée sous mes yeux par une Gardienne de la Paix.

Fuir, mais où ? Mes jambes se plient sous le poids de la peur et du chagrin, pourtant, m'arrêter maintenant, ce serait accepter de tomber entre les griffes de LIMART, l'État qui nous tient en laisse. Ce serait trahir la mémoire de Maman et Papa.
Alors, je cours, à travers les forêts toxiques, entre les ruines du monde. Je ne m'arrêterais que lorsque la vie de Loa, ma petite soeur, sera hors de danger. C'est pourquoi je ne cesserai jamais de courir.
Parfois, je rêve de terres sacrées, où la nature est bienfaitrice, mais, sur Terre, même les fleurs sont mortelles. L'Univers devait être notre allié, pourtant, il nous a abandonnés face à la mort qui pleut depuis les cimes.
Face à la mort, je ne vois qu'une seule solution. La pire de toutes : LIMART.